Histoire du feu d’artifice : son ordonnancement

Composition et ordonnancement d’un feu d’artifice à la française. Un exemple de composition et de déroulement de feu d’artifice à la période classique.

Manière d’arranger et de distribuer les différentes pièces de feu d’artifice pour en former des Jeux qui jouent par ordre et succession.

« Il ne suffit pas de composer des pièces d’artifice il faut encore savoir les arranger et les tirer par succession et par coup de feu , que l’on nomme planton , de manière à en former un spectacle suivi, en commençant toujours par les moindres pièces et finissant par les plus grandes. Un planton est une façade de plusieurs pièces de front semblables, et qui parlent ensemble. De tous les sujets qui peuvent engager à faire des réjouissances, je n’en vois pas de plus naturel et de plus raisonnable que celui du rétablissement de la paix et de la concorde si nécessaires à la société. De tous les temps, les peuples ont célébré cet heureux jour par des sacrifices et des actions de grâces aux dieux.

On lit dans l’histoire romaine, qu’après la dé faite des Macédoniens par Paul Emile, auprès du mont Olympe, dans laquelle leur roi Persée fut fait prisonnier, les domestiques des officiers allèrent au devant de leurs maîtres avec des torches allumées, pour les ramener dans leurs tentes toutes luisantes de feux de joie et couronnées de festons de lierre et de laurier et que Paul Emile donna une fête d’une magnificence extraordinaire, dont les préparatifs durèrent un an et qui se termina par l’embrasement d’un grand bûcher dressé avec art et composé des débris de routes sortes d’armes et des dépouilles des vaincus. Cette anecdote date de 168 ans avant l’ère chrétienne. Frezîer, en parlant de l’origine des feux de joie, fafait voir que dans les siècles les plus reculéreculé reculés le feu a toujours été le symbole de la joie, et en même temps un élément dans lequel on a trouvé quelque chose de grand. Car dans les actes des gouvernements anciens, lorsqu’il s’agissait de faire « quelques serments » , on jurait par le feu. Nous devons à cet auteur de longs détails très instructifs sur l’origine, l’antiquité et la dignité du feu d’artifice, sur les illuminations et sur l’origine des feux de joie , détails appuyés par des faits historiques qu’on ne lira pas sans intérêt. »

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Idée des Feux d’artifice en grand pour des Gouvernements.

« Lorsqu’il s’agit de donner un feu d’artifice à une grande multitude assemblée, il faut choisir les pièces les plus grandes et les plus marquantes. Les feux comprenaient des douzaines de pots à feu , et six caisses de plus de vingt-cinq douzaines de fusées, toutes en étoiles, douze ballons d’air placés dans l’enceinte, au bas du feu, et douze bombes d’artifice tirées sur des mortiers placés auprès des canons , et pointées sur le feu par où finît le spectacle. Cette description est tirée du Mercure de France, fait par feu M. de la Roque, auteur très exact, ainsi que les suivants. Exécution du Feu d’artifice fait sur le Pont-Neuf; en août 1739, Le théâtre, qui représentait le temple de l’Hymen, était un édifice à claire voie, d’ordre dorique , en quarré-long , de trente-deux colonnes de quatre pieds de diamètre et de trente-trois pieds de fût : savoir, de huit colonnes sur la face, et de quatre sur le retour, portant au dessus une galerie de cent cinq pieds de long. Deux corps solides étaient construits dans l’intérieur, dans lesquels on avait pratiqué des escaliers. Aux deux côtés de ce temple, le long des parapets du Pont-Neuf, s’élevaient trente-six pyramides, dont dix-huit avaient quarante pieds de haut, et les dix-huit autres en avaient vingt-six. Elles se joignaient par de grandes consoles, et portaient des vases sur leurs sommets. Le signal pour commencer ce superbe spectacle : cents fusées chacune, d’une salve d’artillerie qui annonce le départ de la girande, composée de mille fusées toutes en pluie d’or. On était dans l’usage autrefois de faire jouer les artifices sur un théâtre ; aussi voyait-on souvent l’incendie succéder au spectacle. Aujourd’hui, en se contente de monter les pièces d’artifice sur de grandes piles de bois montées sur des pieds avec des roulettes; et dés que les pièces sont finies, on les emmène, afin qu’elles n’empêchent pas de voir celles qui jouent ensuite. On les place par ordre en avant de la décoration. Les mortiers et les caisses de bouquet se placent derrière. »

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Manière ancienne de composer les Feux d’artifice et de les exécuter.

« Les anciens avaient des méthodes, qui nous paraissent actuellement ridicules, pour composer et exécuter leurs feux d’artifice, dont ils tiraient une grande partie à la main , et les dirigeaient sur le peuple, ce qui occasionnait de grands éclats de rire ; le reste était monté sur un théâtre , et enfermé en partie dans le corps de quelques figures d’hommes et d’animaux. Ces artifices consistaient en lardons, étoiles, boules de feu imitant des grenades, fusées volantes, etc.  »

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SOURCE feu d’artifice :Traité des feux pratique des feux d’artifice pour le spectacle et pour la guerre.

 

 

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